BLOOD FEAST
15
mars 2007 - par Lewis
Et
oui, le voici, le voilà, le premier film "gore"
de l'histoire du cinéma: Blood Feast.
Le film met en vedette deux policiers complètement ineptes
qui tentent de résoudre une série de meurtres abominables
où les victimes, toujours de jeunes et jolies femmes, sont
tuées et affreusement mutilées par un mystérieux
assaillant qui ne laisse supposément aucune trace ou empreinte...
L'auteur de ces meurtres est Fuad Ramses, un traiteur
égyptien aux cheveux faussement grisonnants qui
profite de la fête de la belle Suzette Freemont [Connie
Mason - Playboy playmate en 1963] pour préparer
un festin à sa déesse Isthar, festin grâce
auquel, selon la légende, la déesse reprendra vie...
Même s'il est surtout reconnu comme étant le premier
"gore-flick", ce film mérite plus sa gloire
au fait qu'il est tout simplement désopilant à
regarder. Tout est saugrenu dans ce film: le méchant
tueur qui boite comme c'est pas possible mais qui ne laisse
aucune "trace", le détective qui tombe en amour
avec une minette trop jeune pour lui, le chef de police qui lit
ses lignes sur ses paumes de main, la reconstituion du sacrifice
de la déesse dans un studio, etc... Et c'est sans parler
de la caméra qui semble souffrir d'épilepsie,
du son capturé "live" qui sonne tout croche, de
la petite musique de timbales affreuse et des fondus au noir omniprésents...
Outre les bémols mentionnés plus haut, il faut
admettre que le gore est quand même passablement bien réussit...
Les plans rapprochés des diverses mutilations sortent bien,
le sang coule à flot et le panoramique de la fille dans l'arrière
boutique est dégoutant à souhait. Aussi, et il vaut
la peine de le mentionner, le film comporte quelques pitounes
pas trop pires pis on a droit à plusieurs scènes de
bikini et de brassière... C'est au moins
ça! Pis je dois admettre que j'adore la dernière
scène alors que notre killer s'enfuit dans le champ... Du
beau creative killing, entoucas pour 1963!
Comme Ed
Wood avant lui, Lewis s'est toujours entêté à
tourner ses films à sa façon malgré ses nombreux
défauts, et c'est tout aussi bien ainsi car c'est grâce
à ses films, innovateurs au niveau "sanglant",
que le cinéma d'horreur a peu évoluer vers ce qu'il
est devenu aujourd'hui. Merci monsieur Lewis!
Blood Feast est la première partie d'une "Trilogie
du Sang" incluant aussi Two
Thousand Maniacs!
[1964] et Color
Me Blood Red [1965].
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