A
BOY AND HIS DOG
11
février 2005
- par Johnny
Il
est commun dans les films de science-fiction futuristes que l'on
devine plus facilement la date de production du film que l'année
où l'action est supposée se dérouler. C'est
bien le cas avec A Boy and His Dog. L'année
est 2024 mais l'ouverture psychédélique avec
les champignons nucléaires révèle bien que
l'on est en 1975. Dans ce conte post-apocalyptique basé
sur une nouvelle de Harlan Ellison, un jeune homme [Don
Johnson] qui communique télépathiquement avec
son chien est à la recherche de bouffe et d'une partenaire
sexuel! Il tombe sur une société "underground"
qui tente de préserver l'ancien mode de vie d'avant-guerre,
et la fille d'un des leaders de la communauté séduit
notre héros afin qu'il devienne un instrument de reproduction
pour leur société infertile!
Dirigé
par L.Q. Jones [The
Brotherhood of Satan], A Boy and His Dog est à mi-chemin
du panthéon des grands films de sci-fi. Malgré une
cinématographie solide, une direction artistique soignée
et la musique country-folk de Tim McIntire et de Ray Manzarek
[The Doors], les situations étranges et les impairs
éloigne ce film d'une certaine légitimité chez
les amateurs du genre. Après tout, le scénario repose
essentiellement sur l'histoire d'un homme... et son chien. Les deux
se chicanent sans arrêt et le chien est particulièrement
moralisateur pour une bête dont le principal rôle est
de flairer des femelles humaines pour le simple plaisir de son maître.
Parfois on a l'impression de voir un "vieux couple" à
la Jack Lemmon / Walter Matthau. Par contre, les éléments
de sci-fi apocalyptique sont innovateurs et se veulent une contre-réaction
au style "Barbarella" et "Planet of the
Apes" dominant de l'époque.
En 2024, le
monde est divisé en deux. Au niveau du sol, des mercenaires
pré-Mad Max terrorisent
les plaines désertiques le jour, et regardent des vieux films
pornos totalements inconnus comme A Fistful of Rawhide [1970]
le soir. Sous terre, une civilisation surréaliste à
l'américaine est contrôlée par des androïdes
rednecks et par Jason Robards [The
Day After]... Il fait toujours nuit, tout le monde se maquille
comme Alice au Pays des Merveilles et on a des parades de
majorettes continuelles!!! Juste un peu trop bizarre et "offbeat"
pour moi. J'avoue que la finale m'a pris par surprise, un point
en boni pour ça.
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