CANNIBAL
APOCALYPSE
7
avril 2005 - par Lewis
J'ai
tellement de choses à dire sur ce film que je ne sais pas
trop par où commencer. L'histoire débute dans l'horreur
de la guerre du Vietnam. Du piétage d'archives est
entrecoupé avec des images modernes pour nous montrer le
capitaine Norman Hopper [John Saxon - Enter the
Dragon] atterrissant dans la jungle afin de mener une opération
contre un village Vietcong. C'est alors que le bataillon découvre
deux des leurs dans un trou, prisonniers de guerre... Les deux captifs,
Charlie et Tommy sont en train de dévorer une
femme à qui mieux mieux!!! En voulant sortir ses amis du
trou, Hopper se fait mordre par l'un des deux soldats cannibales...
CUT à aujourd'hui [1979] où l'on voit
que le capitaine est en train de faire un cauchemar... Sa femme
[une super pitoune aux grandes jambes interprétée
par une nobody] le rassure que tout va bien et que le Vietnam c'est
bel et bien fini.
Imaginez-vous donc que le lendemain, l'ami Charlie [Giovanni
Lombardo Radice - Cannibal
Ferox] sort de l'hôpital psychiatrique où il
était interné depuis la guerre... Il lâche un
coup de fil à son ancien capitaine mais celui-ci est trop
occupé à combattre l'envie qui le prend de déguster
sa succulente petite voisine adolescente... Charlie est en beau
fusil contre l'univers en entier pis se barricade dans un magasin
après avoir causé quelques problèmes dans un
cinéma et après avoir fait fâcher une quelques
méchants bikers-hippies roulant en motocross. Le bon
capitaine vient le secourir comme dans le bon vieux temps pis tout
ce beau monde se retrouve à l'hôpital où l'on
finit par figurer que les GIs sont porteurs d'un virus qui les rend
cannibales... Ca fait une heure que le film roule et il est grand
temps que l'action commence...
Finalement le rythme du film embraye en 2e vitesse
et on retrouve nos 3 soldats-cannibales en cavale avec une infirmière...
C'est incroyable comment un cannibale qui agissait en zombie tantôt
peut tout d'un coup revenir à la lucidité quand il
a les flics aux trousses... Entoucas... De nulle part ré-apparaissent
les bikers du début pour ajouter une scène de combat
poche.... S'ensuit une sympathique poursuite dans les égouts
de la ville d'Atlanta d'où le bon capitaine ressort
encore plus fucké et psychosé qu'au début.
Le film finit sur une note poche pis une porte est ouverte pour
faire un sequel qui n'aura finalement pas lieu.
Bon. Il est évident que ce film a été fait
pour capitaliser sur la popularité de Dawn of the Dead
[1978]. Ca ressemble étrangement à un film
de zombie mais où l'on a remplacé les goules mangeuses
de chair par des... cannibales mangeurs de chair... [eh!]
Au début le rythme est beaucoup trop lent, on comprend
qu'on essaie de faire dans le drame psychologique post-Vietnam mais
la première heure est beaucoup trop longue. Au moins la dernière
demie-heure est plus intéressante avec plusieurs bains de
sang et quelques effets intéressants. Les
maquillages du maître Giannetto De Rossi sont comme
d'habitude bien réussis. Esthétiquement, la chose
ressemble beaucoup à Dawn of the Dead et aux autres films
"rip-offs" de l'époque: même genre de design
de production, même genre d'acteurs, même la musique
ressemble à celle du groupe Goblin, mais en beaucoup
plus poche... Le
scénario compte plusieurs trous béants qu'il faut
ne pas trop remarquer... Je paierais cher pour savoir si l'avion
télécommandé fonctionne toujours.
Intéressant pour l'aspect "guerre dans la ville"
et pour les maniaques de films d'horreur italiens.
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