THE CARS THAT ATE PARIS
21
Août 2007
- par Lewis
Arthur
Waldo [Terry Camilleri] est ce qu'on appelle un gars
pas chanceux... Désoeuvré et nomade, il parcourt
la campagne australienne avec son frère à la
recherche d'un travail et d'une nouvelle vie... Les deux frangins
font l'erreur de passer sur la route menant à Paris,
un petit bled perdu au milieu de nulle part... C'est qu'à
Paris voyez-vous, les gens de passage forment la base de l'économie
locale: la récupération de pièces d'automobiles
accidentées... Les accidents sont effectivement bizarrement
fort fréquents dans la région, et nos deux frères
ont tôt fait de se retrouver au fond d'un ravin comme
bien d'autres avant eux... Arthur, le seul à survivre à
la catastrophe, est accueilli dans son deuil par les villageois
et c'est alors qu'il se rend compte qu'il est ni-plus-ni-moins que
prisonnier de cette petite bourgade aux moeurs étranges...
Entre le maire mégalomane, le docteur faisant d'étranges
expériences sur ses patients débiles et la jeunesse
locale [surnommés les Cars] se rebellant aux commandes
de leurs bolides bariolés, Arthur passera bien près
de perdre bien plus que son frère: sa raison!
Bizzaroïde
film australien racontant une histoire complètement abracadabrante,
The Cars that Ate Paris m'a agréablement surpris...
Sans pouvoir dire que c'est un excellent film, je dois admettre
que j'ai trouvé la chose fascinante à de nombreux
niveaux: l'esthétique inspiré des westerns-spaghetti,
les ambiances glauques de petite ville isolée, les situations
loufoques, les dialogues désoriantants des personnages hauts-en-couleurs,
etc... La trame sonore contient plusieurs pièces rendant
hommage à des airs musicaux biens connus, de Pink Floyd
à Ennio Morricone en passant par Édith Piaf
et même la musique publicitaire des années '70, note
sur laquelle le film débute d'ailleurs, parodiant une publicité
populaire de l'époque.
Ce film fut
sans doute une inpiration pour le Mad
Max de George Miller, avec ses bolides modifiés,
armés et blindés... Parlant de Mad Max, le pilote
du gyrocoptère de The
Road Warrior, Bruce Spence, joue dans ce film le
rôle d'un débile bien sympathique... Notons également
l'excellent travail du réputé acteur australien John
Meillon dans le rôle du maire.
Des habitants
débinés, un bal des pionniers avec des mongols comme
invités d'honneur, et des automobiles qui servent d'armes
de destruction massive, c'est juste à Paris, Australie
qu'on peut trouver ça!!!
Comme beaucoup d'autres films australiens, The Cars that Ate
Paris fut adapté pour le marché américain.
Non seulement remplacèrent-t-ils la voix de l'acteur principal
pour celle d'un américain, mais le film fut remonté
pour changer l'histoire comme étant celle d'un gars de New
York débarquant en Australie et qui tombe sur cette ville
bizarre... La fin du film se retrouve au début et certaines
scènes furent coupées... Le titre changea aussi pour
devenir The Cars that Ate People.
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