DON'T COME KNOCKING
1er
octobre 2006
- par Lewis
Howard
Spence, un acteur-vedette des westerns de la belle époque,
a bien connu les excès de la célébrité...
Depuis longtemps identifié comme l'éternel "Bad
Boy" d'Hollywood, Spence se retrouve en perte de vitesse,
jouant encore une fois ce rôle de cowboy qu'il a déjà
tant joué... Désabusé, à bout de souffle
et complètement vidé spirituellement, il décide
un beau jour de disparaître tout simplement de la carte...
Il abandonne son film au beau milieu du tournage, coupe ses cartes
de crédit et se volatilise dans la nature... Il se réfugie
quelques jours chez sa mère qu'il n'a pas vu depuis près
de 30 ans. Celle-ci lui apprend qu'une femme du Montana aurait
eu un enfant de lui, il ya de ça bien longtemps... Tentant
de donner enfin un sens à son existence, Howard part à
la recherche de son fils et de la vie qu'il aurait pu avoir...
L'attente aura
été longue, plus de vingt ans, mais Wim Wenders
nous offre enfin une suite "spirituelle" à son
chef-d'oeuvre Paris, Texas.
Don't Come Knocking nous offre effectivement les mêmes
ambiances feutrées, la même sensation enveloppante
et les mêmes personnages attachants et complexes que son "grand
frère" de 1984. Et la beauté de la chose est
que ça ne goûte pas vraiment le réchauffé...
D'accord les deux films exploitent les mêmes thèmes
d'abandon, d'errance, et de subséquentes retrouvailles, mais
Wenders réussit haut-la-main à revisiter le passé
sans y rester et surtout de mettre la formule au goût du jour
sans pour autant donner dans la banalité du cinéma
hollywoodien moderne.
Avec une distribution de haut calibre comprenant entre-autres Sam
Shepard, Jessica Lange, Sarah Polley, Eva Marie
Saint et Tim Roth, ce film est tout simplement magistral.
Et quand on parle d'un film de Wim Wenders, pas besoin de vous dire
que l'esthétisme est fabuleux, que la cinématographie
signée Franz Lustig est tout simplement magnifique
et que le tout se déroule dans de superbes décors
et vistas à couper le souffle. Pas parfaitement au même
niveau que Paris, Texas, mais presque.
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