EASY RIDER
20
octobre 2006
- par Lewis
Captain
America [Peter Fonda] et son pote Billy [Dennis
Hopper] sont deux poilus californiens. Ils font la passe des
passes en important une importante quantitée de cocaïne
du Mexique. Ils partent sur leurs rutilantes motos direction La
Nouvelle-Orléans, question de commencer leur nouvelle
vie d'hommes riches par une virée au Mardi Gras. Ils
traversent donc l'Amérique profonde en suivant, entre-autre,
la vieille Route 66. Nos deux gringos vivent diverses péripéties
sur la route, passent du temps dans une commune et aboutissent en
prison où ils font la rencontre de George [Jack
Nicholson], un avocat alcoolique qui décide de suivre
nos deux amis et d'expérimenter un peu leur style de vie.
Quand la bande arrive en Louisiane, les choses tournent au
vinaigre alors que la populace locale très conservatrice
n'apprécie pas du tout l'arrivée de ses hirsutes personnages,
symboles de la corruption latente de la société moderne...
Easy
Rider n'est pas vraiment un biker-flick; plus un hippie-flick
à tendance biker... Captain America et Billy
ne sont pas des bikers de gang, juste deux freaks aux cheveux longs
qui partent à la conquête de l'Amérique sur
des choppers... Le film est légendaire pour avoir réussi
à capturer sur pellicule ce moment dans l'histoire américaine
ou les moeurs et les valeurs étaient en grands boulversements.
C'était l'été de l'amour en Californie
et la révolte sur les campus universitaires, mais les "vrais"
américains ne voyaient pas d'un bon oeil cette nouvelle génération
rebelle et libertine... Avec une glorieuse trame sonore signée
Steppenwolf, The Byrds et Bob Dylan, ainsi
qu'une cinématographie magnifique signée László
Kovács, il n'en fallait pas plus pour faire de ce film
un incontournable du cinéma moderne.
Importance historique
et culturelle mise de côté, ce film n'est quand même
pas un chef-d'oeuvre absolu... Je trouve personnellement que la
scène du trip d'acide ne sert pas à grand chose...
D'accord elle est cool visuellement, mais elle ne fait pas
avancer le film. Aussi la fin du film arrive tout croche et nous
donne un impression de coït interrompu. Des fois
on sent un peu trop que les gars improvisaient lors du tournage;
parfois ça donne des résultats géniaux, mais
parfois ça fait que le film tombe à plat.
Du côté
des bons coups, la scène où Jack Nicholson nous raconte
ses histoires de soucoupes volantes et d'extra-terrestres est tout
simplement captivante... Les gars fumaient toujours de la vraie
marijuana lors des scènes où l'on fume... Et quand
Jack part à rire, c'est un vrai fou rire de gars gelé
ben raide! Aussi je trouve les hippies de la commune tout simplement
fascinants. La scène avec le panoramique sur 360 degrés
de la gang en train de prier est tout simplement magistrale.
Mais la meilleure scène du film se déroule dans le
restaurant avec les rednecks pis les 6 jeunes filles... Tout ces
gens étaient des locaux sans expérience d'acteur,
et leurs dialogues sont leurs propres paroles au sujet des hippies
et des producteurs du film! Du quasi documentaire! Le redneck avec
la calotte CAT Diesel Power est mon idole à jamais.
Quelle bouille!
|