MALDOROR
06
octobre 2007
- par Lewis
Maldoror
se veut une collection de courts-métrage librement inspirés
des Chants de Maldoror du Comte de Lautréamont.
Cette oeuvre emblématique du mouvement gothique de
la fin du 19e siècle inspira les surréalistes français
et européens dont Salvador Dali, André Breton
et Marcel Duchamp. Ce texte dense et quasi impénétrable
raconte la troublance de Maldoror, un mysanthrope démoniaque
maudissant Dieu et les Hommes... Le film se déroule donc
en 12 parties réalisées en 8mm par des groupes
différents autant en Angleterre qu'en Allemagne, un narrateur
commun à tous les films reliant le tout très loussement
avec sa lecture de textes tirés des Chants de Maldoror.
Beaucoup de
symbolisme religieux, d'exploration d'hantises et de démence,
ainsi que de moments simplement psychédélico-freakos
ponctuent ce "film", genre de "mindfuck" surréaliste
composé de bouts d'animation weirdos, séquences de
cut-ups photographiques disjonctées et d'extraits plus traditionnels,
entrecoupés de scratch-celluloid désaturés
et de passes théâtrales minimalistes. C'est-tu assez
d'adjectifs pour vous-autres ça?
La succession
des séquences n'est pas parfaitement réussie, les
styles des différents segments étant trop disparates.
Mais je dois avouer que j'ai quand même apprécié
la chose avec son genre d'effet hypnotisant... Avec quelques cannettes
de Stella Artois comme breuvage, les 110 minutes de l'oeuvre
ne m'ont pas parues trop longues, ce qui est un bon signe... Par
contre on s'entend que Maldoror n'est pas le genre de chose
qui se prête à une écoute répétitive...
Quoique que sous l'influence d'hallucinogènes....
Mais non... Je suis trop vieux pour ça!!!
Pour vous donner une idée de la teneur de la chose, nous
n'étions que 23 personnes dans la salle #3 du Cinéma
du Parc pour cette représentation nocturne organisée
par le Cinéma
Abbatoir... Je vous le dit, la présentation "inspirée"
du maître de cérémonie valait à elle-seule
le prix d'entrée...
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