NO COUNTRY FOR OLD MEN
27
novembre 2007
- par Lewis
Llewelyn
Moss, un vétéran du Vietman, chasse l'antilope
dans le désert quand il découvre la scène d'un
affrontement entre deux factions engagées dans un deal
de drogue ayant apparemment mal tourné: des corps gisent
partout autour de camions criblés de balles... Aussi incroyable
que ça puisse paraître, la came est encore là,
et l'argent n'est pas trop loin... Llewelyn se tire avec la malette
contenant 2 millions, et ainsi s'engage une chasse à
l'homme envelante, alors que notre ami est pourchassé
par Anton Chigurh, sans doute l'un des pire killer psychopathe
de l'histoire. De motels miteux en bleds perdus, notre killer à
la coupe de cheveux atroce retrace sa proie ainsi que l'argent,
laissant derrière lui moults cadavres et flaques de
sang...
Au même moment, Ed Tom Bell, le shérif du coin,
relie les points de ce casse-tête un peu incongru et part
lui aussi à la recherche des deux hommes... Comme si ce n'était
déjà pas assez, le financier derrière le deal
de drogue envoit un autre mercenaire, Carson Wells [Woody
Harrelson], pour tenter de retrouver son magot... Tous ces personnages,
ainsi que les Mexicains à l'origine du deal de drogue, rallieront
le même endroit, El Paso, Texas, et scelleront
l'issue de cette chasse à l'homme peu ordinaire...
No Country
for Old Men, sacré meilleur film aux Oscars 2008,
est oui l'histoire de ce deal de drogue et des événements
s'en découlant, mais, c'est aussi l'histoire de ce shérif
qui arrive au bout de son chemin et de sa carrière, un homme
qui se sent dépassé par ce temps qui avance trop vite
pour lui et qui le laisse désemparé comparativement
au "bon vieux temps"... Des performances magistrales sont
offertes dans ce film de la part de tous les acteurs, surtout Josh
Brolin [Planet Terror]
dans le rôle de Moss, et de Tommy Lee Jones
dans le rôle du grisonnant shérif Bell. Plusieurs
des lignes du film sont tout simplement savoureuses et juteuses
à point, surtout quand elles proviennent du toujours cool
Woody Harrelson. Belle surprise également avec Javier
Bardem, qui joue une impassabilité incroyablement intense
dans son rôle d'Anton Chigurh.
Cinématographie
grandiose,
ambiances capturées parfaitement, décors glauques
à souhait, vieilles bagnoles; tout dans ce film sent le désert
du sud-Texas... C'est comme quand vous y êtes, et je sais
de quoi je parle, j'ai justement visité cette région
des États-Unis en 2006... Sanderson, Del Rio,
Marfa, El Paso; tous ces endroits semblent effectivement
pris dans les années '80 où se déroule ce film
tiré du livre du même nom du réputé auteur
Cormac McCarthy, gagnant du prix Pulitzer de fiction 2007
pour son envoutant roman post-apocalyptique The Road.
Malgré
une fin un peu abrupte et quelques mini-longueurs, No Country
for Old Men est un autre chef-d'oeuvre signé par
les frères Joel et Ethan Cohen. À voir
absolument.
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