RUN, ANGEL, RUN
18 octobre 2006 - par Lewis

Angel [William Smith] vient de "vendre" ses chums bikers en racontant son histoire dans un magazine. 10,000 dollars l'attendent à San Francisco, mais son ancienne gang est prête à tout pour qu'il ne touche pas cet argent. Mais avant d'aller chercher son pognon, notre méchant biker est transformé peu à peu par sa copine Laurie [Valerie Starrett], une ex-danseuse/prostituée qui l'aide à devenir un homme nouveau en faisant de lui un gars "straight" avec une job pis une maison... Mais la bande des Devil's Advocates n'ont pas dit leur dernier mot, et ils finiront bien par retrouver Angel un jour ou l'autre...

Ce film est un film de biker pour pitounes... La grosse histoire de la femme prête à tout pour sauver "son" homme, malgré que celui-ci soit un crisse de chien sale... Le 3/4 du film consiste en des scènes de vie domestique où les deux tourteraux s'engueulent et se réconcillient encore et encore... Des p'tites scènes d'amour quétaines en masse avec même une scène sur une plage avec une musique "romantique"... Parlant de musique quétaine, la chanson thème interprétée par nulle autre que la légende du country Tammy Wynette est syrupeuse à souhait avec des paroles cul-cul pis une musique pseudo country/easy-listening à faire gerber... William Smith a beau être une légende du cinéma avec plus de 300 rôles à son actif, mettons qu'il est meilleur comme "gars tough" que comme "gars sensible"... Ah pis aussi il porte la pire fausse moustache de tous les temps.

Sur la route... William Smith et sa fausse moustache Valerie Starrett Le fermier qui engage Angel comme farm-boy.

Quand même, le film a des qualités; entre-autres un montage hors du commun et une suberbe scène d'action où Angel et sa pitoune affrontent les autres bikers près d'une gare, avec des split-screens innovateurs pis des cascades cools... Aussi la musique lors des scènes de route est respectable avec du p'tit funk "fuzz-guitar" pas piqué des vers. Valerie Starrett [la femme du réalisateur] fait du bon boulot dans son rôle de femme/blonde/mère de biker, et le film comporte plusieurs habitués des biker-flicks de l'époque. Quelques cools plans de la côte Californienne, sinon la cinématographie n'offre rien de bien spécial avec une qualité d'image assez granuleuse.

Une vieille saoulonne engueule un biker dans un bar Les moutons

Tourné en 13 jours pour moins de 100,000$, le film rapporta plus de 13 millions au box-office! Le seul biker-flick où le biker est un "bon-gars" pis aussi le seul avec des moutons! Bèèèèèèh!

Comme c'est aussi le cas pour Hell's Angels '69, les délicieux commentaires du critique Joe-Bob Briggs valent à eux seuls le prix du DVD.

"RUN, ANGEL, RUN"
Biker Romantico-Quétaine - États-Unis 1969
Un film de Jack Starrett

DVD:
Guilty Pleasures / Media Blasters [2004]
Langues: Anglais
Image: Fullscreen [1.33:1]
Son: Mono
Suppléments: Commentaires de Joe-Bob Briggs

 
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