TETSUO: THE IRON MAN
7 décembre 2005 - par Johnny

Un docteur fétichiste (qui insère des pièces de métal dans son corps) est victime d'un délit de fuite après avoir été frappé par la voiture d'un employé de bureau du nom de l'Homme-Salaire. Une jeune femme dans le métro se transforme alors en démon bio-mécanique et sodomise l'Homme-Salaire avec un tuyau géant qui émerge de sa petite culotte! Quelques minutes plus tard, l'Homme-Salaire devient à son tour une machine et fait l'expérience du cyber-sexe en pénètrant sa copine avec un pénis de forage! À mesure que la fusion entre l'Homme-Salaire et l'Homme-Machine s'effectue, la revanche du fetichiste s'exécute...

Assurément l'un des films les plus fuckés au monde. Cru et férocement intense, Tetsuo: The Iron Man est un assaut aux conventions et à la sensibilité humaine. Ce cyberpunk japonais en noir et blanc ne fait aucun sens au niveau narratif mais utilise avec imagination une cinématique surréel proche du cauchemar. Le fétichisme étrange du réalisateur Shinya Tsukamoto est transposé soit par des mutilations sanglantes, soit par des pistons huileux! La trame sonore est exceptionnelle: un vacarme en séquence, près du post-industriel, s'entremêle aux hurlements et aux bruits. Il serait peut-être plus simple d'affirmer que Tetsuo est le Eraserhead nippon... C'est vrai que les références au premier film de David Lynch sont nombreuses mais Tetsuo doit également beaucoup au Videodrome de David Cronenberg. Un chef-d'oeuvre en mouvement du genre "body-horror".