TRIUMPH OF THE WILL
17
février 2005 -
par Johnny
Ni
un documentaire, ni une oeuvre de fiction, Triumph of the Will
est un ambitieux film de propagande nazie commandé par le
Führer lui-même à la talentueuse réalisatrice
allemande Leni Riefenstahl. Tourné en 1934,
le film couvre les différents événements entourant
le 6e Congrès du Parti National-Socialiste à
Nuremberg. Le but était de montrer aux générations
futures les origines du IIIe Reich mais en réalité,
Triumph of the Will a plutôt démontré
à l'Histoire comment Adolf Hitler s'est trompé
de 988 ans dans sa prédiction d'une domination aryienne de
1000 ans!
Produit
par les nazis, pour les nazis et à propos des nazis, Triumph
des Willens est une vaste mise en scène de symboles.
Le film commence alors que l'avion d'Hitler descend du ciel telle
une divinité au travers des nuages duveteux. Il atterit et
se présente devant une foule en liesse qui crient "Sieg
Heil" puis prend la route pour se rendre à son hôtel.
En chemin, Hitler voit un chat sur une corniche et fait un sourire...
oh boy, le Führer est un ami des animaux! Le film présente
évidemment les nazis comme des descendants des dieux germains
et nordiques alors que le peuple est beau, blanc, blond, parfait,
souriant et respire la joie de vivre. Et après nous avoir
subtilement démontré la pureté de la race,
avec des soldats fringants qui se nettoient dans un camp, Riefenstahl
y va d'une succession ennuyeuse de parades militaires, de discours
de motivation et de "pans" de caméra sur des swastikas.
Tous les haut
gradés du Reich sont en tête d'affiche: Josef Goebbels,
Hermann Göring et surtout le terrible Rudolf Hess
avec ses énormes sourcils [y me fait penser au sidekick de
Krusty, Corporal Punishment dans les Simpsons] qui
livre le fameux: "Hitler est le Parti, Hitler est l'Allemagne,
l'Allemagne est Hitler". Sur la musique de Wagner
[quoi d'autre?], le montage est synchronisé comme un métronome
ce qui n'est pas nécessairement une bonne chose. Triumph
of the Will possède une certaine valeur artistique, mais
pas suffisament pour qu'on s'intéresse à autre chose
que l'aspect historique du film.
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