THE DAREDEVIL
27
août 2007
- par Lewis
Paul
Tunney est un as pilote de course
au passé ténébreux qui revient au bercail après
avoir gagné le Daytona 500... Entoucas c'est ça
qui est écrit sur son pick-up! À sa première
course de stock-car à son retour, il tue par accident le
jeune Ray Butler, le premier noir à compétitionner
sur la légendaire [!] piste du Golden Gate Speedway.
La soeur de celui-ci, Carol, et les blacks du coin jurent
alors de prendre leur revanche sur le pauvre Tunney qui réitère
pourtant que la chose n'était qu'un simple accident de course..
Peu importe, Carol déclare solenellement qu'elle
ne trouvera pas repos tant qu'elle ne verra pas notre ami six pieds
sous terre!
L'idée qu'on souhaite sa mort avec une telle ferveur finit
par embrouiller les cartes de notre hardi pilote qui voit sa carrière
tomber en décrépitude malgré l'aide de son
fidèle mécanicien-manchot Huck et l'affection
provenant de Julie, une fleur défraîchie s'étant
amourachée de lui. Acculé au pied du mur suite à
la destruction de sa voiture de course lors d'un accident, Tunney
se retrouve mêlé à une sombre histoire
de contrebande de drogue organisée par les caïds
du coin... Avec le shérif local à ses trousses
et l'entière communauté noire rêvant de voir
sa carcasse dans un cercueil, Paul trouvera-t-il une issue à
tous ses problèmes???
Juste à
voir le film débuter avec une chanson thème quétaine
sise sur une séquence d'images d'archives, on sait que ce
film sera savoureux. Et après qu'on nous ait promis un film
rempli de scènes de course endiablées et que
les-dites scènes soit arrivées pour vrai, on se dit
qu'on a fait un bon investissement en achetant ce film... Avec des
comédiens un peu "roughs" et des locations poisseuses
à souhait, ce film est plus glauque qu'un racoon mort
sur le bord de la route! Mais c'est pas grave, on aime ça
comme ça! Faut voir la déchéante Julie
donner un char de marde à son homme au bar, le traitant
de tous les noms...avant de lui confesser son amour 20 secondes
plus tard: "I Looove You".... Oh Boy! Pis c'est
sans parler des scènes de poursuite très évidemment
accélérées, des scènes de nuit où
l'on ne voit rien et de la passe avec le shérif qui déclare
qu'il n'a pas le droit de boire lorsqu'il est en service... Tout
en empoignant le verre pour s'engloutir la chose derrière
la cravate!!! Délicieusement mauvais!
C'est le vétéran des westerns noir-et-blanc George
Montgomery qui interprète le torturé Paul Tunney.
À ses côtés la jadis-sulphureuse Terry Moore
[veuve d'Howard Hugues] incarne Julie, tandis que
l'actrice au plus cool nom de l'histoire, Gay Perkins,
prête ses cris et ses larmes à la vengeresse Carol.
Les autres sont pas mal tous des nobodys, sauf Cyril Poitier,
grand frère de l'autre, qui joue le croque-mort mafioso incapable
de dire ses lignes. [Il eu la carrière pour aller avec son
talent - 5 films, dont l'étonnant Savages
from Hell.]
Malgré ses nombreux défauts et sa qualité de
production un peu boboche, The Daredevil n'en demeure pas
moins un film vachement divertissant et rigolo comme seul un mauvais
film de redneck peut l'être. La seule scène de "gore"
du film vaut à elle seule le trouble de commander cette perle
rare! Produit par K. Gordon Murray [Shanty
Tramp], ce film se situe un peu dans la même veine
que Thunder Road et
les Smokey and the Bandit.
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