THE REBEL ROUSERS
18
décembre 2007
- par Lewis
Les
Rebels sont une bande de bikers qui arrivent dans un petit
bled perdu question de se payer du bon temps. Au même endroit
se trouvent Paul et Karen, un couple dysfonctionnel
en dispute... Paul est reconnu dans le village par J.J.,
le chef des Rebels, avec qui il joua jadis au football. Les Rebels
étant ce qu'ils sont, ils s'empressent de foutre la pagaille
dans le snack-bar du coin; folleries rapidement mises en sourdine
par le shérif local qui chasse - pistolet au poing
- les méchants bikers de sa ville... Nos bougalous mécaniques
se rendent donc à la plage locale pour faire le party et
c'est là qu'ils retrouvent notre couple du début,
discutant de leurs problèmes et de leur avenir... Certains
Rebels décident que Karen ferait une pas-pire "old-lady"
de biker et décident de s'approprier la belle au grand
dam de Paul et de J.J. qui avait pourtant promis à son vieil
ami que personne ne leur ferait du mal...
Il manque
de viande autour de l'os de l'histoire de ce film... On passe
de longues minutes dans d'interminables scènes ou
il ne se passe rien alors qu'on devrait être en train de regarder
des bikers se faire de fun ou bien casser des gueules... On s'en
fout des états d'âme de Paul et de Karen au sujet
de leur relation et de leur bébé, pis on a compris
que personne ne veut aider dans la ville; pas besoin de s'éterniser
des siècles là-dessus. Les trois actes de ce mauvais
film ne valent même pas le premier acte d'un bon film... C'est
de valeur, parce que le questionnement moral de J.J. aurait pu être
la genèse d'une bonne histoire, et parce que le film comporte
une solide distribution d'acteurs avec assez de talent pour raconter
pas mal n'importe quoi: Bruce Dern, Jack Nicholson,
Harry Dean Stanton, Diane Ladd, Robert Dix...
À par
la scène "cérémoniale" de la fin
qui contient de bonnes lignes, les textes du film sont tout
simplement trop pourris pour que la chose lève et
qu'on s'intéresse à ces personnages... Pire, la bande
son est atrocement mal mixée au point de ne pas comprendre
les dialogues qui semblent trop souvent improvisés et sans
but... La musique trop répétitive est omniprésente
tout le temps au lieu d'accentuer les moments importants et de remplir
les moments transitionnels. Les belles images du film sauvent un
peu la mise [pas surprenant quand on voit le nom de László
Kovács [Easy Rider]
au générique] mais c'est trop peu trop tard pour réchapper
cette catastrophe cinématographique.
L'un des bons
éléments du film sont les décors de la petite
bourgade du début du film, tournés à Chloride
en Arizona, une petite ville minière depuis longtemps
devenue ville fantôme... L'endroit fut un hâvre de paix
hippie durant les années '60, et un artiste de l'époque,
Roy Purcell, peigna d'immenses murales sur les collines près
de la ville, oeuvres d'art qui font aujourd'hui la renommée
de la place. Le reste du film fut tourné sur la côte
californienne près de Malibu.
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