VANISHING POINT
13
juin 2007
- par Lewis
Kowalski,
un ancien militaire / policier / pilote de course casse-cou travaille
maintenant pour une compagnie faisant la livraison de véhicules.
Il a une fin de semaine pour conduire une rutilante Dodge Challenger
1970 de Denver à San Francisco. Mais 3
jours c'est beaucoup trop long sur la route pour notre ami, il fait
donc un pari avec un pote qu'il peut être à Frisco
en 15 heures... S'ensuit une folle course contre la montre,
et rapidement les policiers de tout l'ouest des États-Unis
sont sur la trace de notre bonhomme... Kowalski, seul au volant,
n'est par contre pas seul dans sa quète ultime de liberté,
il est secondé par Super Soul, un DJ aveugle qui écoute
les fréquences policières pour le guider... Sa trajectoire
vers l'ouest lui fera aussi rencontrer une panoplie de personnages
singuliers, du vieillard chassant les serpents aux hippies dopés
du désert... Carburant aux amphétamines, Kowalski
arrivera-t-il à San Francisco à temps pour gagner
son pari???
Vanishing
Point est bien plus qu'un film de char. C'est l'exploration
du psyché d'un américain moyen tentant le tout
pour le tout afin de confronter ses démons et atteindre la
liberté ultime... La petite histoire de Kowalski nous est
racontée grâce à divers flash-backs relatant
ses diverses expériences et déceptions... Sa carrière
policière ratée, ses insuccès comme pilote
de course, la mort de sa petite amie... la vie de Kowalski n'est
qu'une suite d'échecs et de reculs symboliques
d'une Amérique aux portes d'une ère nouvelle où
il n'y a pas de place pour les marginaux et les incompris... Seule
la réussite et le succès compte dans la vie moderne,
et Kowalski est prêt à aller jusqu'au point limite
pour échapper à cette oppression...
Le film offre
une cinématographie magnifique nous présentant de
superbes vistas de l'ouest américain. Il y a une qualité
de lumière dans ce film qui réchauffe sincérement
le coeur. Et malgré ce qu'en dit Quentin Tarantino
dans Death Proof, il y
a quelques longueurs dans ce scénario où les dialogues
sont remplacés par les rugissement de moteur... Quand même,
la chose reste intéressante et me rappelle un peu l'ambiance
et l'idée de base du Easy
Rider de Dennis Hopper.
Barry Newman
[Kowalski] est intense à souhait, Cleavon Little
[Blazing Saddles] est un Super Soul inspirant. Du
côté des demoiselles, la jolie Gilda Texter
[Angels Hard as They Come] nous offre une délicieuse
performance dans son rôle d'hippie-chick se promenant
à moto à poil... Aussi, la toujours énigmatique
Charlotte Rampling fait une charmante apparition dans une
scène effacée de la version américaine. Il
va donc sans dire que c'est la version britannique de ce film qu'il
vous faut voir... Côté musique, le film offre une magnifique
sélection groovy allant du soul au country,
bref de la musique parfaite pour conduire... Un bon film donc, mais
pas aussi impressionnant que je croyais.
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